Il paraît qu’un malheur n’arrive jamais seul.

J’ai posté un commentaire à propos d’un dessin de Plantu ,titré « J-M »Le Pen n’est pas mort »le mercredi huit janvier. Hier jeudi neuf janvier j’ai constaté que mon commentaire n’était plus de mise.

Je l’ai donc affiché sur ma page facebook Fredoune Lecirquedesmots celle correspond à mon site Lecirquedesmots.fr,celle sur laquelle j’écris avec le dessin du chapiteau de l’accueil du site.

Que les internautes le sachent ici mes modestes contributions,quelques lignes à propos d’une image à lire,ne sont pas souvent les bienvenues et ceci depuis déjà quelques temps.Les plages de discussion se ferment empêchant la Lisante que je suis de s’exprimer.

Il existe toujours un « off »quand il y a un « in », »un underground »,une marge pour le dire en français,c’est là qu’on voudrait m’installer pour mieux m’y pourchasser,c’est là qu’on veut m’acculer.Tant pis pour ceux et celles qui par leur intolérance méprisent mon activité d’animation littéraire et de médiation culturelle.Tant pis pour ceux et celles qui considèrent que la parole d’un.e pauvre est à déconsidérer,encadrer,usurper.Les auteurs de méfaits revendiquent rarement leurs crimes.Quels que soient les moyens mis en oeuvre pour écrire mon histoire à ma place ou me déposséder de ma mémoire,récupérer mes propos, les décontextualiser pour mieux m’imiter à des fins commerciales ; je répondrai ici,après avoir laissé du temps au temps,un temps parfois nécessaire pour que l’information circule,pour que l’on s’en remette.

Voici donc le commentaire en question dans lequel je rebondis sur l’idée de la différence entre les personnes et les propos qu’on leur reproche ou qu’on loue.Les personnes morales ,les entités juridiques que sont les auteurs sont distinguées en France en Littérature depuis quelques temps.

Voici le commentaire en question dans lequel il s’agissait de présenter des voeux et de dire au revoir.

Longue vie à vous Plantu,c’est toujours un réel plaisir de vous écouter et de vous voir en entretien.Ce fut le cas hier,mardi 07 janvier. Quelles que soient les circonstances et la médiocrité ,parfois,de ceux qui vous font écouter  » à la claire fontaine »comme ils m’ont ensuite imposé d’entendre cette chanson enfantine,moi aussi, dans un cadre professionnel.On peut vous influencer, vous déstabiliser,vous faire croire n’importe quelle sornette et m’empêcher de communiquer avec vous.On m’attaque et me harcèle,aussi pour vous écoeurer. Vos paroles m’ont réconfortée et encouragée.Du 09 janvier au 08 février la discrète trapéziste que j’étais le sera de nouveau,discrète,sur son site.J’espère que vous me lirez.Vous n’avez pas à répondre à ceux et celles qui vous enquiquinent à propos d’idées de lecture qui ne viennent pas d’eux.Ils veulent taper où cela fait mal ,créer des malentendus puis imposer en intermédiaire leurs bons offices ,envoyez -leur vos gardes s’il vous plaît.Plus mes harceleurs/ses me rendent la vie triste,plus ils se régalent de ce qui s’affiche sur leurs écrans.Nous deux nous savons lire et nous taire.Cette année je n’ai rien fêté avec personne,pour des raisons personnelles.J’ai dû faire appel à un jeune informaticien pour sauver mon site et j’ai simplement été polie. Je pense bien à vous Frédoune

Ma petite parade sera imprimée par mes soins ,cela me fera un souvenir.Cela me consolera des photos de famille volées et employées à mauvais escient.

A propos de ce dessin évoquant la mort de Jean-Marie Le Pen aucun internaute n’a rappelé le contexte.J’ai donc publié sur ma page facebook mais pas sur celle de l’artiste ce texte de mise au point.

La réalité des manifestations de la rue parisienne fêtant à coups de feux d’artifice le décès.Je n’ai pas titré mon commentaire car en général sans titre,absent,on reprend la première phrase. »Longue vie à vous,Plantu etc »Le croquis présentait trois figures mises sur le même plan et disposées suivant une figure géométrique triangulaire.Le visage de Jean-luc Mélanchon faisait face à celui de Jean-Marie Le Pen ;chaque portait est accompagné de quelques lignes de ces hommes politiques connus en France.Une électrice « lambda »en blanc et rouge est coiffée d’un bonnet phrygien en bas formant la pointe vers le public.Anonymisée,silencieuse, assise ce symbole de la République Française porte sur ses genoux une urne.Les internautes n’ont pas eu un mot pour cette citoyenne ni pour rappeler que les politiques en France mais aussi ailleurs se préparent à des élections.Personne n’évoque les problèmes de succession ni les fractures sociétales.

D’habitude je ne décris pas les dessins, je ne fais pas de promotion d’une part,d’autre part je pense que les personnes peuvent se procurer les images eux-même ou sinon accepter que les artistes ont des droits et des devoirs à respecter comme les autres.

La contrainte,ne pas avoir accès à tout ce qu’on voudrait,n’empêche pas de progresser, de lire par soi-même.Ce sont de faux -débats qu’on essaye d’imposer.En ce vendredi,au cas où une image dégoutante est mise devant vos yeux, vous est imposée,que mes commentaires passés,que mes propos vous apaisent vous fassent du bien;quitte à en discuter avec vos proches ,à répondre entre vous,à ne pas être d’accord.

On pourrait dire qu’un malheur n’arrive jamais seul non plus.J’ai constaté ensuite que le Monde des débats page opinions avait aussi supprimé toute possibilité de commenter l’image,le dessin de cartooning for peace. Lorsque l’art n’est plus une proposition il devient une forme de propagande et ne concerne plus mes activités de critique ni mes centres d’intérêt littéraire.J’ai donc répondu à celles et ceux voulant récupérer mes textes sur le plan politique et fermé la parenthèse par cette communication postée hier mercredi quinze janvier sur ma page facebook et celle de Plantu.

On voudrait faire taire ceux et celles qui par leurs productions artistiques ou satiriques donnent à leur tour envie à d’autres de s’exprimer.On voudrait imposer le silence et éteindre les voix dissonantes,celles qui portent un point de vue ,une analyse ou une opinion.On voudrait…Mais voilà la posture du philosophe Michel Onfray n’est pas celle de l’acceptation. Plantu représente celui-ci les bras croisés,refusant d’essuyer l’échec qu’on voudrait nous imposer.Il trempe son pinceau dans cette même encre, pour signer de ce même vert,couleur d’espérance et de révélation,d’un seul et même trait continu,son portrait debout contre l’obscurantisme ; comme si tous les deux avaient de la suite dans les idées.Le dessinateur attribue au philosophe des paroles qu’il prononce régulièrement à propos de lui-même :« j’énerve ». Certains dessins provoquent,appellent les réactions de spectatrices « potiches » préférant se contenter en les présentant d’un « je trouve queeuheuh »,cela nous change de « moi,cette idée meeuheuh ». Dans le monde des débats on ne peut plus commenter les dessins de Cartooning for peace.On voudrait… mais rien n’ empêche de commenter sur une page facebook,,ou un autre réseau social ou sur un site des dessins que l’on ne peut pas commenter sur leur site de production.Ni potiche, ni vache. Frédoune Lecirquedesmots.fr

ce jeudi seize janvier 2025.

Une voix ne s’élève jamais seule

Puisque c’est la saint Nicolas je vous propose de lire un commentaire d’un dessin de Rhodo montrant Monsieur Vladimir Poutine assis à un bureau.Deux bulles de chaque côté de son visage contenaient des propos exprimant une menace à l’arme nucléaire alors sur  l’Ukraine où des habitants sont privés d’électricité,n’ont pas de lumière de chauffage. Le dessin était publié dans le journal Le Monde le 02 décembre et  sera accessible quelques jours à la rubrique Débats,dessins .C’est pourquoi je les recopie ici .

Pour faciliter la lecture et la compréhension mais non l’interprétation de ces textes ,procurez-vous l’un des nombreux ouvrages évoquant l’ oeuvre prolifique de Robert Pinget,cet auteur né en Suisse.Bien sûr que les personnes âgées fêtent saint Nicolas et en lisant…Monsieur Songe ou l’une ou l’autre de ses oeuvres vous apprécierez son style,vous reconnaîtrez ô combien il est facile de s’inspirer de lui pour écrire sans ennuyer les gens.Peut-être alors sera-t-il encore temps de mesurer l’apport phénoménal …. s’intéresser à son écriture et son utilisation des points de suspension …aidera à reconnaître son talent celui  à côté duquel on est passé.

Commentaire du dessin dans Le Monde en peu de caractères

Sinon on peut discuter… des paroles récentes et plus apaisantes d’un ancien ambassadeur français en Russie expliquant que les Russes malgré les bouleversements dans leur pays suite à ..en 1989…Sinon on peut discuter …du fait que des Palestiniens pleurent leurs morts,des Libanais rentrent chez eux ,des Israeliens reprennent confiance . Laisser Emmanuel Macron se faire prendre au mot «  en même temps » me paraît injuste :Réception d’un dignitaire du Royaume Uni annulée, Jeux Olympiques dans un contexte de politique intérieur peu amène… des festivités sont prévues en cette fin de semaine, des personnalités attendues:démonstration de force des parlementaires..Sinon on peut discuter …du mot« terreur » mais là nous sommes déjà très connus.La Littérature est un art du pauvre,les mots sont gratuits mais si les parlementaires français éteignent la lumière eux-même…Une voix ne s’élève jamais seule. Voilà sans doute l’un des enseignements à tirer de la lecture de Stratégie pour deux jambons de Raymond Cousse.

Frédoune(Rhodo et moi sommes Français)

Commentaire publié sur ma page facebook en un peu plus de caractères

Madame Roselyne Bachelot a écrit un livre de mémoires dans lequel peut se faire une idée de ce qu’est « servir la France ». Si Monsieur le Premier Ministre a employé cette même expression lors sa confrontation aux journalistes hier mardi c’est que les choses ne sont pas à prendre à la rigolade.Sinon on peut discuter… des paroles autrement plus apaisantes d’un ancien ambassadeur de France en Russie expliquant que les Russes n’en veulent pas tant que cela aux habitants de l’Europe.Et pourtant les Russes ayant appliqué en Roumanie, en Pologne, en Allemagne de l’est ,en Hongrie …depuis 1989, tant bien que mal,le droit des peuples à disposer d’eux-même, ont été confrontés ensuite à des bouleversements dans leur pays.Sinon on peut discuter …du fait que des Palestiniens ont besoin de temps pour pleurer leurs morts,des Libanais pour rentrer chez eux ,des Israeliens pour reprendre confiance.Sinon on peut discuter ….des personnes incarcérées ayant été élargies dont un à la demande explicite d’ EELV.Monsieur Emmanuel Macron a reconnu des atrocités commises par la France envers des personnes en Algérie et récemment au Sénégal ;oui mais voilà il est poli et il a les dents du bonheur et n’est pas raciste.Faire de chaque échéance internationale du chef de l’État français un chemin de croix ,c’est porter atteinte aux individus vivant ici et l’ayant élu.Le laisser se faire prendre au mot «  en même temps » me paraît injuste :Réception d’un dignitaire du Royaume Uni annulée, Jeux Olympiques dans un contexte de politique intérieure très désagréable pour les Bonnes Volontés ayant mis en œuvre cette fête.De nouveau des festivités sont prévues et des personnalités étrangères sont attendues.A moins que …ce chaos et cette démonstration de force des parlementaires ne soit programmée que pour forcer la main du chef de l’État lors du choix d’un gouvernement.Sinon on peut discuter …du mot« terreur » mais là nous sommes déjà très connus en Europe et bien au -delà .La Littérature est un art du pauvre,les mots sont gratuits.Une voix ne s’élève jamais seule. Voilà sans doute l’un des enseignements à tirer de la lecture de Stratégie pour deux jambons de Raymond Cousse ou des études sur la polyphonie à disposition de la littérature grise :Les recherches d’Oswald Ducrot par exemple dans la continuité des avancées des formalistes russes et de Bahtine. Mais si les parlementaires français éteignent eux-même la lumière…

Je vous donne aussi accès ici à l’un de mes commentaires  posté mercredi 04 décembre à 16h30 à propos d’un dessin de Plantu publié sur sa page facebook et mettant en scène Michel Barnier caricaturé en face de deux journalistes dont l’attitude était fustigée.Il s’agissait pour moi de participer aux débats en donnant mon avis aux députés élu.e.s lors d’élections législatives et s’apprêtant à voter le budget 2025 comme d’autres.

Donnons nos avis à nos parlementaires,calmement;tant qu’il est encore temps.Non ,il n’est pas judicieux de renoncer à changer les mentalités,de renoncer à élaborer une politique.Les élections se préparent en amont.Certes Monsieur Michel Barnier est de droite mais il a des qualités et des compétences.Celles-ci lui ont donné la possibilité de proposer un budget. Monsieur le Premier ministre est expérimenté.Madame Marine Le Pen n’est pas au mieux de sa forme et peut-être que c’est profiter d’un mauvais moment que d’entériner cette décision de censurer.Laissons le temps au temps.Monsieur Emmanuel Macron est le président de tous les Français il l’a prouvé à maintes reprises.Vous élu.e.s au parlement vous risquez bientôt de ne représenter plus rien ni personne, ni nation ,ni peau de chagrin.Les enjeux internationaux: la poursuite de la trêve entre Israël et Le Liban.Le conflit Russo-Ukrainien ne s’est pas étendu et la venue de Monsieur Donald Trump est prévue à Paris.Rien ne compte à vos yeux?Merci aux personnes ayant tendu la main au président et à celles qui accorderont au mot « cohésion nationale »un minimum de sens pour que les gens simples cessent de se décourager ,de se détourner de la vie politique et de sa médiatisation.

Bonnes lectures et bonnes fêtes à toutes les personnes aussi celles situées à l’est de l’europe.

 

Les princesses ou les princes des sots et des sottes

Sont à lire sous ce titre »Le prince des sots » des articles critiques concernant  des dessins de presse émanant d’artistes  soumis aux aléas de l’actualité et devant quelquefois composer et dessiner alors qu’ils sont envahis de rumeurs. Dans « C’est à moi que vous parlez? » j’avais rassemblé les derniers commentaires de dessins jusqu’à la mi-septembre 2024. « La terre se meurt de nous  » regroupait des textes pour Sergueï .Je sui intervenue à maintes reprises sur les réseaux sociaux .D’autres articles concernant les Arts visuels seront  peut-être mis en ligne avec simplement le nom d’un spectacle ou le titre d’une exposition ,plus tard. Embarquer dans cette nef des fous ces artistes et ces journalistes en prise avec une actualité parfois peu réjouissante n’est-ce pas leur accorder ici une autre forme de salut?

Les traces des étapes de mon mémoire de littérature grise, rédigé à Rennes2, dans le cadre d’un master en Littérature générale et comparée sont mises à disposition pour qui souhaite suivre ces travaux de loin et sont destinées à Monsieur Songe et à Madame Grammaire.Ce site est devenu un site personnel. Ces textes n’engagent que ma personne. Je m’abrite sous la bienveillance des écrivains dont je souhaite défendre les oeuvres .Je reste à l’écoute d’une part des remarques des universitaires,d’autres part de ces artistes et de leurs ayant-droits. J’ai fermé l’accès des commentaires au grand public.Mes publications sont en accès libre parce que c’est un choix correspondant à mes convictions.Cela ne signifie pas que mon travail ne vaut rien ni que cet accès est gratuit.

Les écrits placés sous les noms des trois écrivains sont donnés pour motiver le public et encourager la lecture de leurs oeuvres.Le parc des sculptures de Ploumanach où j’ai pris les photos est un parc public.

Frédérique Cohignac( dîtes Frédoune) Le cirque des mots Boite Postale 29 Convenant Vraz 22220 Minihy -Tréguier  FRANCE

 

Ce vendredi 20 décembre 2024

Ma petite parade, celle du cirque des mots dont vous voyez désormais

apparaître la façade du site sur la photo a pris fin ,bon an mal an ,vendredi 06 décembre.

.L’annonce du décès de Jacques Roubaud que j’ai découvert après m’a fait ,le lendemain, hurler de douleur.

Organisée pour échanger avec le public,une parade consiste à faire défiler les artistes,Madame Lapine a ainsi reçu quelques sourires pour lui réchauffer le coeur.Un jeune homme m’a même envoyé une preuve de son talent d’écrivain.Je ne l’ai pas conservée.Au moins j’étais sûre qu’on ne s’en prendrait pas à cette formidable personne en fouillant mon rez de chaussée.C’était la première fois qu’on m’envoyait une lettre depuis..une éternité.

Lors de la parade on mesure l’hostilité éventuelle du public et on tente d’y remédier,on s’exhibe, on montre un peu son savoir -faire et on échange.J’avais reçu une magnifique lettre de personnes franco-arabes pour me remercier suite à un commentaire. Comme on a su que j’avais reçu ce compliment j’ai été attaquée.Je ne suis pas une spécialiste de l’informatique il a suffit de m’appeler et repérer où j’écrivais.Mais un peu plus tard j’ai appris qu’un écrivain franco-arabe était emprisonné.J’ai saisi le moment pour donner à lire quelques magnifiques poèmes de culture arabe.

Quelques personnes ont eu un petit mot gentil. « bonne chance pour la suite de vos études »ou bien « ah mais là vous avez ajouté quelque chose sur votre site » et quelques chouettes regards plus loin on a prononcé mon nom ou mon prénom.Alors que ma mère venait de perdre la vie mes élèves d’un collège m’avaient spontanément ,sans avoir été informés de ce qui m’était arrivé,encouragée à les rejoindre pendant de longues minutes « allez Madame ,allez Madame »Il faut dire que je ne courre plus très vite et que je suis souvent la dernière à rejoindre le groupe classe.C’était lors d’une sortie nature,l’animateur n’en revenait pas .Malgré mon âge et mes apparences, il n’a pas pu devant leur enthousiasme faire autrement que de me respecter.

La photo dans le manteau gris a été prise alors que j’étais en fonction dans l’Education Nationale apparaîtra encore;c’est leur photo à ces enfants ,et à Madame le proviseur que je salue bien bas parce j’appréciais son travail.

A Conflans Ste Honorine,ville dans laquelle Raymond Cousse enseigna quelques temps,j’ai reçu de Plantu une dédicace « pour Raymond ».Raymond Cousse était agaçé par la politique politicienne ,les petites phrases des années 80.

Il s’est heurté aux journalistes.

Il leur a répondu publiquement en pamphlétaire, tel un caricaturiste ,dans un style littéraire honorable.

Dans un des textes j’ai pu évoquer la corde à nœuds,en citant un poète,j’ai terminé avec un peu de magie,un peu de l’alchimie chère à Monsieur Songe :Faire figurer le nom de l’écrivain Raymond Cousse et le titre de son ouvrage « Stratégie pour deux jambons « dans un espace de contributions ouvert par le journal Le Monde au public pour une sorte de droit de réponse,titre d’une émission de télévision française connue des dessinateurs de presse.J’ai associé son nom à celui d’un caricaturiste Rhodo,que je ne connais pas mais dont l’oeuvre m’a donnée envie de m’exprimer.Merci au journal Le Monde de n’avoir pas bloqué mes commentaires.Sans Marie-jo,rencontrée à Cerisy et dont je n’ai plus aucune nouvelle,je n’aurai jamais eu l’idée de commenter aucune œuvre picturale.

Ma démarche et ma méthode sont en adéquation avec ce que j’ai compris de ces artistes,avec ce que j’ai appris à l’université Rennes2,et lors de mes études précédentes,ainsi qu’avec mon parcours de vie professionnelle.Les quelques ratés ne m’empêcheront pas de poursuivre sur mon site la présentation des ouvrages, de mes problématiques de lecture et axes de recherche.Avec un peu de chance je poursuivrai pas seulement pour des spécialistes de littérature ;je ne suis ni entêtée,ni obstinée.Au vu de la situation internationale ,j’ai préféré terminer mes cours et acquérir assez de connaissances de bases pour continuer à travailler les disciplines littéraires seule ou en distanciel au cas où.Au vu des appétits des communicants copiant et recyclant chaque idée, fouillant les ordinateurs et les téléphone pour vendre des publicités et faire en sorte que celui ou celle à qui l’on prend son style se sente dépossédé.e, j’ai pris le parti du silence.En revanche face à la puissance de mes harceleurs et harceleuse collé.e.s à ces derniers ,je serai sans merci.Toutes les attaques ,tous les pièges ,tous les sévices seront dénoncés par moi.Ce sera moins agréable à lire que mes commentaires.Me faire passer pour une personne faible d’esprit et qu’il faut aider, me prendre pour objet de recherche ,pour mieux parler à ma place, m’attirer dans des pièges, pour me dévoyer et me dépouiller a été pire que me faire taire.Un marchand de vêtements à Paimpol m’a dit en souriant « y’a pas de sous mais y’a des soucis » Il ne m’a pas seulement reconnue, il ne s’est pas seulement adressé à moi avec retenue et délicatesse,il a reconnu mon goût pour les mots.

post scriptum

J’ai posté ce message annonçant la fin de parade le vendredi 20 décembre sur mon compte facebook.

Suite à des courriels frauduleux ,erreurs techniques etc… mon site a été inaccessible indépendamment de ma volonté quelques jours entre le 19 décembre et le 26 au soir.La tenue et la lisibilité du site seront améliorées.

J’emploie désormais mon temps à l’écriture de mon mémoire.

 

Chemin de Robert Croguennec

Un soir,l’âme du vin chantait dans les bouteilles

(…)

« pour que de notre amour naisse la poésie

qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur »

Les Fleurs du mal Baudelaire, L’ÂME DU VIN

 

A UNE PASSANTE

La rue assourdissante autour de moi hurlait

Longue,mince,en grand deuil,douleur majestueuse,

Une femme passa,d’une main fastueuse

Soulevant,balançant le feston et l’ourlet ;

Agile et noble,avec sa jambe de statue.

Moi ,je buvais, crispé :comme un extravagant

(…)

Un éclair… puis la nuit !- Fugitive beauté

Dont le regard m’a fait soudainement renaître

Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard !jamais peut-être !

Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j’eusse aimée,ô toi qui le savais

Cette gravure flamande de Pieter van der Heyden :L’écaille naviguant d’après Jérôme Bosch,1562

figure avec la suivante dans l’ouvrage paru aux Presses Universitaires de Rennes en 2011 et intitulé La folie création ou destruction? Sous la direction de Cécile Brochard et Esther Pinon.

L’article de Dominique Peyrache-Leborgne nous offre ces deux images et quelques explications pour accompagner le voyage : « L’allégorie religieuse et la facétie ou la caricature plaisante se conjuguent et évitent de donner un aspect trop austère aux sermons. »

Baudelaire Hymne à la beauté

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme,

O beauté ?ton regard,infernal et divin,

Verse confusément le bienfait et le crime,

Et l’on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton œil le couchant et l’aurore ;

Tu répands des parfums comme un soir orageux ;

Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore

Qui font le héros lâche et l’enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?

Le destin charmé suit tes jupons comme un chien ;

(…)

Que tu viennes du ciel ou de l’enfer,qu’importe,

O Beauté ! monstre énorme,effrayant,ingénu !

Si ton œil ,ton souris, ton pied,m’ouvrent la porte

D’un infini que j’aime et n’ai jamais connu ?

De Satan ou de Dieu,qu’importe?Ange ou Sirène,

Qu’importe,si tu rends,- fée aux yeux de velours,

Rythme,Parfum,lueur,ô mon unique reine !-

L’univers moins hideux et les instants moins lourds ?

« L’écrivain Sébastien Brant publie en 1494 un long poème pamphlétaire Das Narrenschiff

à l’ iconographie riche dont le succès fut retentissant en Europe ».En allemand le mot masculin Der Narr peut être aujourd’hui traduit par le bouffon, le fou. L’expression einen Narren gefressen haben (an +dat) peut signifier être coiffé de ou être entiché,être engoué pour quelqu’un ou quelque chose ce qui revêt en français un caractère péjoratif. Jemanden zum narren haben signifie se jouer de quelqu’un,une autre expression formée à partir de là existe «  mener quelqu’un par le bout de son nez ».Ce qui est drôle extravagant se dit «  närrisch ».

Le livre de Peter Handke s’intitule en allemand Versuch über den Pilznarren/Essai sur le fou de champignons et la particularité de cette histoire en soi est que le narrateur ne se cherche pas,comme souvent la forme de l’essai s’y prête, mais cherche l’autre en lui-même.Cet autre ,disparu dans la forêt,il le cherche en ami.Celui-ci aimait tant les champignons qu’ il aurait voulu écrire un livre sur cet engouement.Peut-on pour autant déduire de ce titre qu’il s’agit de l’histoire d’un fou,d’un bouffon qui nous est raconté ?Non puisque c’est Peter Handke qui finalement écrit le livre, en quelque sorte par amitié pour ce fou.

Certains universitaires considèrent l’oeuvre de Baudelaire comme un repère une date importante dans le passage à la modernité en France.J’ai choisi quelques vers de CORRESPONDANCES puisque le fou de champignons déroule un peu son fil d’Ariane dans la forêt et qu’on peut imaginer grâce à ce poète celle-ci constituée d’arbres, « de vivants piliers »

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers.

Si les paroles sont confuses le poète au contraire de quelqu’un qui déraisonne essaye de rendre audible une réalité qu’il veut exprimer d’une manière un peu différente. Roland Barthes dans Le bruissement de la langue définit pourtant la littérature en s’appuyant sur une phrase de Baudelaire à propos d’Edgar Poe « elle est le seul élément où puissent respirer certains êtres déclassés »(Des références plus précises seront transmises à l’université ).

On peut pour nuancer l’impact de cette définition ,qui certainement a pu choquer en 1973 ,amener des lettrés à réagir ou à se distancier, ajouter que cette « éminence grise »,ce professeur  admet que « seule l’écriture peut donner au langage une dimension carnavalesque ».

Cette Barque bleue -Die blaue Schuyte-1559 du même Pieter van der Heyden « reprend le thème médiéval des viveurs licencieux » célébré par le poème De Blauwe Scuut de Jacob van Oestvoren.

Celle-ci me renvoie à l’image d’un« petit bateau qui évolue lentement »regardé par Monsieur Songe avant que «  l’embarcation disparaisse derrière l’ ilôt ».Hors il est bien question aussi d’une « éminence »puisque le mot apparaît dans le texte de ce premier chapitre intitulé LE RETRAITE.Il se termine sur cette phrase « S’il était possible de donner ici quelques lignes pénétrantes sur le passé de Monsieur Songe qui donnerait au personnage un intérêt rétroactif ,pour ainsi dire,ce serait fait. »Hors la tristesse et la colère du narrateur sont perceptibles à la présence d’une altercation avec une bonne.Comment ne pas songer,en tant que lectrice à ces vers extraits de BOUFFONNERIES pour mieux entendre les émotions libérées lors de cette scène au caractère si théâtral qu’elle ressemble à une scène d’exposition .Baudelaire s’exprime au sujet d’un importun, se disant ami de beaucoup d’artistes,un« bavard ».

(…)

M’a dégoisé toute sa vie ;

J’en ai le cerveau consterné

S’il fallait décrire ma peine,

Ce serait à n’en plus finir ;

Je me disais, domptant ma haine :

« au moins ,si je pouvais dormir ! »

En exergue de l’écriture du titre de ce premier chapitre en dessous à droite figure une inscription «  J’aurai dormi  » signée «  Monsieur Songe » 

Ce vers et cette inscription pourraient se répondre et nous interpellent.Roland Barthes a publié en 1967 un texte intitulé La Mort de l’auteur.Et si Monsieur Songe ,au lieu d’être un auteur mort, faisait tout simplement semblant de dormir ?Comme on ferait un pied de nez pour exister ou se sentant méprisé pour entrer en résistance.

Un Roland Barthes par Roland Barthes est publié et alors que certains écrivains dont Nathalie Sarraute ou Robert Pinget trouvent difficilement leur public.Les conférences de cette « éminence grise », de mieux en mieux reconnue par les institutions ,attire du monde. La publication des ouvrages des écrivains n’est possible qu’en passant par des intermédiaires et les oblige.Ainsi Robert Pinget dans une lettre à un éditeur, se comparait à quelqu’un qui « fait sa tête de cochon »tant les négociations menées par Alain Robbe-Grillet avec les éditions de Minuit étaient tendues.(Robert Pinget La fabrique d’un monde d’Agapa à Sirancy,Ed Jean-Michel Placé ).

Raymond Cousse,lui, termine son récit argumenté,sa Stratégie pour deux jambons par ces mots « j’aurai vécu ».

Comment Peter Handke(né en 1942) et Raymond Cousse(né en 1942) pourraient être aussi à leur place dans ce fauteuil que Robert Pinget(né en 1919) a façonné ? : celui de Monsieur Songe

Le dire,le montrer sur un plan littéraire,est l’objet de ma comparaison de ces récits.

Je souhaite en ce jour, avoir une pensée agréable pour Madame Alain Robbe-Grillet.

Georges Pérec en ouverture d’Un homme qui dort cite un passage de Franz Kafka (dont on fête le centenaire de la naissance) tiré des Méditations sur le pêché,la souffrance,l’espoir et le vrai chemin :

« Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison.Reste à ta table et écoute.N’écoute même pas attends seulement;n’attends même pas sois absolument silencieux et seul.Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques,il ne peut faire autrement,extasié,il se tordra devant toi. »  Ce fauteuil est situé à Runan près de l’eglise st Jorand au lieu dit Belle Eglise.Mon grand-père vécut non loin.Frédérique Cohignac est née de Jacqueline Forray (décédée le samedi 14 juin 2014). J’ai débuté dans la vie professionnelle en tant qu’acrobate au trapèze,sous le nom de Jessica.Mon professeur d’acrobatie était » Geza Trager »née en Hongrie et mon professeur de trapèze était Jean-Paul Quentin(né en France).Frédoune est le nom que j’ai pris quand j’ai débuté dans l’animation et arrêté progressivement le spectacle.

 

Pour Robert Croguennec,peintre à Port -blanc

La beauté des oeuvres d’art constitue elle-même une médiation.Mais pour donner le goût à vos ami.e.s ou à vos jeunes de visiter l’atelier de Robert Croguennec proposez leur de choisir dans un recueil un poème à associer au tableau de leur choix.Pourquoi pas?Amusez-vous à donner des titres pour les inviter à mieux regarder. En voici quelques-uns qui me sont venus à l’esprit:Le ciel et la mer passent une nuit blanche,Auprès de ces arbres,nous nous étions assis heureux,Un oasis breton,Une pluie de feuilles.

Ici les troncs s’élancent ensemble, notre regard s’élève vers les cimes. Celles-ci pourtant ne sont pas à voir, le peintre a tracé précisément le cadre et choisi d’attirer notre regard en bas.La lumière jaillit au pied de cette futaie en un bouquet de couleurs et de fleurs printanières.

Les lignes courbes des arbres forment un ovale en haut pendant qu’ au sol un rond de lumière ensoleillée est projeté. Les arches donnent au lieu un caractère intimiste.

La vigueur des herbes côtoie les tons parmes de petites formes habilement ciselées, celles de pétales parsemées sur les tiges. On se poserait bien là, en bordure de chemin dans cette clairière toute chaude et notre indécision n’a pas d’importance.

Dans PREMIER AMOUR(Editions de Minuit) de Samuel Beckett un jeune homme réfléchit à l’ emplacement du banc sur lequel il est assis:”C’est sans doute ces arbres qui avaient suggéré,un jour qu’ils ondoyaient de toutes leurs feuilles ,l’idée d’un banc à quelqu’un.” La peinture des paysages par Robert Croguennec est elle aussi suggestive.

Là les feuillus sauvages, se jouent de l’ombre et de la lumière, se rejoignent, la verte chlorophylle resplendit. Quelques touches d’un vert plus foncé se penchent vers l’intérieur d’un bois. Nous le devinons sans que son ombre ne nous effraye.

Parfois les plages de sable répondent par leur silence à la plénitude multicolore des ciels. Et quand les voiles et les nuages se gonflent ensemble ils participent d’un souffle commun, ils témoignent du même vent .

Les arbres, les forêts ,les chemins ,nous invitent à un dedans du monde , un intérieur de verdure que notre regard pénètre,le lointain est ailleurs.Dehors le ciel et la mer sont souvent peints inséparables l’un de l’autre.Sur cette image nous sommes en arrêt devant les chalutiers.Ils sont si fatigués qu’ils nous en imposent et leurs coques semblent encore flotter sur le sable. Ludovic Janvier dans La mer à boire (Gallimard )notait

on quittera toujours la mer à reculons /c’est toujours le même regret /c’est la même lenteur debout /qui vous déchire d’avec le pays /chaque adieu vous retourne infiniment/chaque pas qu’on pose hors de l’eau/ veut creuser jusqu’à l’eau encore

La douceur du peintre Robert Croguennec est le pendant de l’univers assez rude des marins à bord des bateaux.Il peint l‘attachement à la terre; le retour à la maison,il l’embellit.Son regard nous fait nous attarder dans des chemins de traverse et nous détend.Il nous répare de la confrontation aux éléments.

La luminosité nous rend cette nature familière chacun.e se sent dans ces visions du Trégor tellement chez soi qu’au lieu d’être fasciné ,prêt à y disparaître ,on choisit de refaire le chemin.

Une fois imprégné de la flamboyance des ciels,de la luxuriance de certaines plantes nous ne ferons plus la ballade avec le même regard.

On croyait être passé a côte de tel plage, de tel rocher, de tel champs mais l’artiste fait dire à ces lieux qu’ils seront encore heureux de nous retrouver.Le peintre nous a ramené une belle empreinte visuelle de ces paysages.

Il s’est saisit des couleurs de la réalité sans jamais s’ emparer de celle-ci.

Il signe avec la discrétion d’un faune en glissant son nom entre deux touffes d’herbes sauvages.

Sur la mer grise la vague prend la forme d’un rouleau blanc ,le ciel a beau gronder, tout s’immobilise.Cette peinture n’est-elle pas le reflet d’une réalité insaisissable?

A Port-Blanc son atelier jouxte une enseigne en forme de bouée le long du front de mer au 21 rue Anatole Le Braz .Dans ce havre de paix,le regard de Brigitte , l’âme de la maison,vous sourit et vous accueille tout l’été en fin d’après-midi ou sur rendez-vous.

Frédérique Cohignac dîtes Frédoune fondatrice du Cirque des mots